Hotehiriziko eto fotsiny aloha ity mba hotadidiana rehefa any aoriana kely any... tsy ho ela :-p
Rahalina aho mbola hiaritory hiarahaba ny internet tonga ao antrano indray (lasa Ravalo vao nandeha ilaikary tsss). Koa rahampitso dia hitohy indray ny dinidinika politika eto amin'ity blaogy ity.
Ny lalao mbola ho ela.
L'arrivée au pouvoir de Andry Rajoelina aura été une succession de retournements et de coups de théâtre. Récit.
Premier acte : le
président Ravalomanana signe une ordonnance qui transfère tous ses
pouvoirs à un directoire militaire. Le vice-amiral Philibert Ramaroson,
qui doit en prendre la tête, finit par se laisser convaincre avec deux
autres généraux qui figurent parmi les plus hauts gradés de l’armée.
Selon nos sources, les trois hommes acceptent la formule, non pas pour
exercer le pouvoir, mais parce qu’elle permet d’obtenir l’éviction du
président. Leur plan est de définir, avec les officiers de l’état-major
général, le cadre de la transition et de passer immédiatement le
flambeau aux responsables politiques. Mais petit contretemps, le
directoire militaire et le chef d’état-major, convoqués à une réunion
de la médiation des églises, n’ont pas le temps de se voir et de
s’expliquer.
Le deuxième acte se déroule
alors à l’épiscopat où la réunion démarre en présence des émissaires de
l’ONU et de l’UA, et de plusieurs ambassadeurs. Les officiers de
l’état-major et Andry Rajoelina, sont-ils déjà au courant de
l’instauration de ce directoire ? Difficile de savoir, mais Andry TGV,
furieux, n’attend pas les explications et quitte la salle. Dehors, les
militaires qui l’escortent sont informés. Des soldats arment leur fusil
mitrailleur, pénètrent dans la pièce et hurlent qu’ils n’accepteront
jamais de directoire militaire. Les trois généraux sont embarqués sans
ménagement vers le camp CAPSAT (Corps d'administration des personnels
et services de l'armée de terre), d’où est partie la mutinerie il y a
quinze jours. La fin de ce deuxième acte se termine par une scène
saisissante de diplomates s’engouffrant dans leur voiture pour échapper
à la furie et de militaires surexcités hurlant dans la cour de
l’épiscopat.
Le troisième acte se déroule donc
au camp militaire du CAPSAT. C’est là où s’est préparé le dénouement.
Les trois généraux installés dans une pièce reçoivent enfin le chef
d’état-major. Décision est prise de transférer les pouvoirs qu’ils ont
reçus quelques heures plus tôt du chef de l’Etat à Andry Rajoelina. Il
faut rédiger une nouvelle ordonnance. Selon nos informations, Norbert
Ratsirahonana, l’ancien Premier ministre et surtout ancien président de
la Haute Cour constitutionnelle, est à la manœuvre. Il a formé les
actuels juges du HCC et dispose d’un réel ascendant sur la Cour. Il
faudra plusieurs heures pour peaufiner la formule du transfert des
pouvoirs du directoire à Andry Rajoelina. A 21h30, les trois généraux
très détendus lisent leur ordonnance aux journalistes qui patientent
depuis des heures dans le mess du CAPSAT.
Fin du troisième acte :
Le héros du jour Andry TGV est nommé président de la Haute autorité de
transition avec de fait les pouvoirs d’un président de la République.